Pilier historique de l’économie martiniquaise, la banane structure l’emploi, l’export vers l’Europe et l’agritourisme. Chiffres clés, visites, et nouvelles pratiques durables.
En Martinique, la banane n’est pas qu’un fruit : c’est un pan de l’histoire agricole, un secteur d’emplois majeur et une vitrine d’agritourisme. Longtemps tournée vers l’export, la filière se réinvente : certifications, transition agroécologique, diversification des produits et expériences de visite au cœur des plantations.
Poids économique : emplois, producteurs et volumes
La filière banane mobilise plusieurs milliers d’emplois directs et indirects et fédère des centaines de producteurs au sein d’organisations communes. L’UGPBAN (Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe & Martinique), créée en 2003, rassemble la commercialisation et la promotion de la « banane française » des Antilles. On compte environ 450 producteurs engagés, et une production annuelle totale Antilles de l’ordre de ~185 000 tonnes (dont une large part martiniquaise).
Sources : UGPBAN/BGM, FreshPlaza. :contentReference[oaicite:0]{index=0}
Côté débouchés, la banane de Guadeloupe & Martinique est massivement écoulée sur le marché français et européen : environ 70 % en France hexagonale et le solde vers d’autres marchés de l’UE via les plateformes logistiques.
Source : Salon de l’Agriculture / UGPBAN. :contentReference[oaicite:1]{index=1}
Une filière encadrée et en transition
Pour faire face à la concurrence internationale et soutenir un modèle plus durable, la filière a lancé un Plan Banane Durable (2008–2013 puis 2014–2020). Il encadre les pratiques (protection intégrée, réduction des intrants, sécurité au travail) et accompagne la montée en certifications (GlobalG.A.P., équitable, bio, etc.).
Source : LaBanane.info. :contentReference[oaicite:2]{index=2}
Au quotidien, les producteurs s’engagent sur des itinéraires techniques plus vertueux : optimisation de l’irrigation, couvertures végétales interrangs, gestion des plastiques (recyclage et alternatives), suivi de la biodiversité. Au niveau international, la FAO rappelle les enjeux de réduction des plastiques tout au long de la chaîne banane.
Source : FAO. :contentReference[oaicite:3]{index=3}
Export, logistique et place dans l’UE
La Martinique expédie ses régimes vers l’Hexagone et l’UE via une chaîne froide performante (récolte, conditionnement, conteneurisation). Les bilans de la Commission européenne confirment l’importance de la banane dans les flux fruitiers européens, avec un marché régulièrement suivi (prix, approvisionnements, origine).
Source : Commission européenne – observatoire banane. :contentReference[oaicite:4]{index=4}
Agritourisme : musées, petits trains et dégustations
La banane martiniquaise se découvre aussi sur le terrain ! Le Musée de la Banane propose un parcours pédagogique et une boutique de produits dérivés (liqueurs, confitures, bananes séchées, ketchup de banane…).
Source : Musée de la Banane. :contentReference[oaicite:5]{index=5}
Plusieurs visites d’exploitations incluent des balades en petit train : une immersion ludique pour comprendre la culture, de la plantation au conditionnement, avec vues sur les parcelles et explications par les équipes.
Exemple : circuits touristiques dédiés. :contentReference[oaicite:6]{index=6}
Produits dérivés : créer de la valeur locale
Au-delà des mains de bananes fraîches, l’île développe une offre diversifiée : confitures, chips, liqueurs, bananes séchées, sirops et recettes sucrées-salées. Ces produits prolongent l’expérience des visiteurs et renforcent la valeur ajoutée agro-industrielle locale.
Exemples : Musée de la Banane (boutique), transformateurs locaux. :contentReference[oaicite:7]{index=7}
Conseils de visite & idées d’itinéraires
- Matin : visite d’une plantation (démonstration récolte/conditionnement) ; panorama photo sur les mornes.
- Midi : pause dégustation : chips de banane, jus locaux, desserts autour de la banane (flambée, tartes, sorbets).
- Après-midi : halte au Musée de la Banane ; atelier culinaire ou accord banane–rhum (avec modération).
FAQ express
La banane martiniquaise part-elle surtout à l’export ?
Oui : la « banane française » des Antilles est majoritairement écoulée en France et, plus largement, dans l’UE (logistique dédiée, plateformes froides). :contentReference[oaicite:8]{index=8}
Combien de producteurs et quels volumes ?
La filière réunit environ 450 producteurs pour ~185 000 t/an aux Antilles (ordre de grandeur récent, variables selon années). :contentReference[oaicite:9]{index=9}
Peut-on visiter facilement ?
Oui : musées thématiques et exploitations ouvrent leurs portes via des circuits (dont petit train) selon calendrier et météo. :contentReference[oaicite:10]{index=10}
Quelles initiatives « durables » ?
Plan Banane Durable (2008–2020), certifications (GlobalG.A.P., équitable, bio), réduction/gestion des plastiques et itinéraires agroécologiques. :contentReference[oaicite:11]{index=11}

